La Peur

Création 2009 – reprise de création en 2014

 

L’année 2014 marque le début du cycle du centenaire de la Première Guerre mondiale. Pour ce temps fort de commémoration de la Grande Guerre 14-18, la Compagnie U-structurenouvelle reprend sa création La Peur.

lapeurlabelCe spectacle a reçu le label ‘Centenaire’ et fait désormais partie du programme officiel de la Mission du centenaire 14-18.

 

PROCHAINES REPRESENTATIONS :
5 octobre 2014 à 16 h  – Médiathèque de Béziers
13 novembre 2014 à 20h et 14 novembre à 15 h – Théâtre d’O, Montpellier
15 novembre 2014 à 20h30 – La Bergerie d’Abeilhan / Communauté de communes Pays de Thongue (34)
5 décembre 2014 à 20h30 – Médiathèque Pierres Vives, Montpellier
4 mars 2015 à 19h – La Bulle Bleue, ESAT de Montpellier
21 novembre 2015 à 20h30 – Centre Culturel François Villon de Frontignan

6  décembre 2016 à 10h et 14h40 – Lycée Jules Guesde de Montpellier

 

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La Peur, Lecture – Spectacle / D’après le roman de Gabriel Chevallier

Publié aux éditions Le Dilettante.

Adaptation : Mathias Beyler
Interprètes
: Michel Blanc (Batterie/ Vibraphone), Mathias Beyler ou Stefan Delon (Texte)
Création Lumière : Peter Weir / Martine André

> Télécharger la plaquette de présentation : La Peur
et le dossier du spectacle

>> Reportage sur France 3 Languedoc Roussillon, On dirait le sud.

Compagnie U-StructureNouvelle

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Dans ce récit largement autobiographique, Gabriel Chevallier (Cloche Merle) raconte la terrible expérience des combattants de 14-18 face à la férocité et l’inutilité de la guerre. Il dépeint autant l’atroce souffrance des poilus que la stupidité des « stratèges » de l’arrière qui les ont maintenus au front, tandis que les planqués et les profiteurs exaltaient les valeurs guerrières.

Lecture-spectacle est le nom juste pour cette forme hybride réunissant la puissance et la précision de Michel Blanc, musicien hors pair, batteur et percussionniste de talent et la voix implacable et profonde de Mathias Beyler, metteur en scène et comédien pour U-StructureNouvelle.

Tous deux rompus à l’exercice de la lecture publique, ils mettent au service de ce texte toute leur conviction, avec ce qu’il faut de recul pour relever l’ironie d’une situation aussi absurde. Il est à noter qu’avec « les onze tableaux de l’escouade » (d’autres cordes – 2007/d’ac 131) Michel Blanc s’était déjà immergé dans cette période tragique.

Cette lecture-spectacle évite toute reconstitution et excès de dramatisation. Mais elle nous plonge au coeur d’une histoire qui, par son irrationalité, sa démesure, sa mondialisation, nous renvoie à nous-même, à notre impuissance face à un monde dont les mouvements nous laissent souvent dans la perplexité du soldat Dartemont, au coeur de la furie des bombes.

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« Le feu couvait déjà dans les bas-fonds de l’Europe, et la France insouciante, en toilettes claires, en chapeaux de paille et pantalons de flanelle, bouclait ses bagages pour partir en vacances. »

« Regardez donc. On vous demande ce que vous avez fait !

– Oui ?… Eh bien ! j’ai marché le jour et la nuit, sans savoir où j’allais. J’ai fait de l’exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des sacs à terre, des veillées au créneau. J’ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter… Voilà !

– C’est tout ?

– Oui, c’est tout… ou plutôt, non, ce n’est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J’AI EU PEUR . »

« Les artilleries tonnent, écrasent, éventrent, terrifient. Tout rugit, jaillit et tangue. L’azur a disparu. Nous sommes au centre d’un remous monstrueux, des pans de ciel s’abattent et nous recouvrent de gravats, des comètes s’entrechoquent et s’émiettent avec des lueurs de courts-circuits. Nous sommes pris dans une fin du monde. La terre est un immeuble en flammes

dont on a muré les issus. Nous allons rôtir dans cet incendie…

Le corps geint, bave et se souille de honte. La pensée s’humilie, implore les puissances cruelles, les forces démoniaques. Le cerveau hagard tinte faiblement. Nous sommes des vers qui se tordent pour échapper à la bêche. Toutes les déchéances sont consommées, acceptées. Etre homme est le comble de l’horreur. »

extrait son 1

extrait son 2

extrait son 3

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Spectacle créé lors de la résidence de U-structurenouvelle au Théâtre de la Mauvaise Tête de Marvejols en 2009, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon et de la Ville de Montpellier.

Résidence de reprise 2014 à la Bulle Bleue, ESAT de Montpellier.

Merci à Jean-Pierre Kircher de ADDA Scènes Croisées de Lozère.

Compagnie U-StructureNouvelle